Léo MAGNIN HOFFBECK
- Master "Enquêtes Socio-Anthropologiques & Territorialisations" (2022)
- Maîtrise "Urbanisme & Aménagement" - Institut d'Urbanisme de Lyon (2020)
- Doctorant contractuel en Urbanisme & Aménagement à l'Université de Franche-Comté (Depuis 2024)
- Enseignant en Sciences Economiques & Sociales en lycée (2023-24)
- Conseiller Technique au CREAI Bourgogne Franche-Comté, chargé de diagnostics territoriaux dans le champ médico-social (2022-23)
La planification urbaine existe depuis un peu plus d'un siècle dans la plupart des pays européens.
Concrètement, des documents de planification urbaine portant sur une grande diversité de thématiques (logement, transports, urbanisme réglementaire...) sont élaborés par une multitude d'autorités locales afin de définir et de mettre en uvre leurs stratégies territoriales. Ces documents sont révisés régulièrement à un rythme d'environ 5 à 10 ans selon les pays. Tout ceci conduit à la publication et à l'archivage d'un volume important (et grandissant) de documents de planification urbaine en Europe.
La thèse ambitionne de s'appuyer sur une partie de cette masse documentaire, afin d'aborder une question fondamentale pour la recherche en urbanisme, celle de l'existence, de la cohabitation et de l'articulation de cultures locales, régionales, nationales, supranationales et européennes d'aménagement. Le sujet des cultures d'aménagement du territoire ('planning cultures') monte en importance au sein du champ scientifique de l'urbanisme depuis une vingtaine d'années (Friedmann, 2005; Othengrafen & Knieling, 2009; Purkarthofer et al., 2021; Sanyal, 2005). On retrouve derrière cette notion l'ensemble des façons dont un groupe humain se dote de pratiques de planification urbaine. Certaines de ces pratiques sont institutionnelles, certaines sont plutôt informelles et partagées (Knieling & Othengrafen, 2009, p. 43). Cette lecture « culturaliste » - très discutée au sein du champ (Taylor, 2013) - s'oppose à des modèles théoriques et/ou normatifs qui ont longtemps prévalu dans le champ et qui ont pensé l'urbanisme de planification comme un phénomène universel, à priori non sujet à des variations géographiques.
La thèse propose d'étudier à la fois les productions discursives (c'est à dire les plans d'urbanisme élaborés par les villes retenues), mais aussi les réalisations matérielles que ces plans induisent a posteriori.