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Forme urbaine

 

La forme urbaine représente un objet de recherche historique de l’UMR ThéMA. Elle est considérée du point de vue de la morphologie (forme des tissus bâtis et des réseaux) et des localisations (équipements, population). Elle est étudiée au moyen de modèles et d’outils développés spécifiquement à cet effet, dans une perspective à la fois théorique et d’aide à l’aménagement urbain.

 

Modèles et outils pour l’analyse de la forme urbaine et la simulation du développement urbain

Plusieurs applications informatiques sont développées, qui répondent à des objectifs complémentaires :

  • mesurer et caractériser la forme des tissus bâtis et des réseaux (réseaux viaires et de distribution d’énergie) passés et actuels (Fractalyse, MorphoLim, Morpheo) ;
  • étudier les propriétés géométriques et fonctionnelles de différentes formes urbaines ;
  • simuler des scénarios théoriques ou réalistes de (dé)croissance urbaine (Mup-City, Fractalopolis, Artiscales, LucSim).

La géométrie fractale est à la base de plusieurs modèles car elle permet de proposer des principes d’aménagement multi-échelles originaux et d’étudier la concentration et la dispersion des implantations humaines à travers une grille de lecture trans-échelle.

Certains travaux s’inscrivent dans une perspective d’aide à la planification et d’analyse d’impacts sociaux et environnementaux, ce qui donne lieu au développement de modèles spatialement explicites et réalistes (simulation 3D de construction de nouveaux bâtiments, modélisation de règles d’aménagement proches celles des documents de planification, etc).

Plusieurs modèles ont été couplés avec la plate-forme de simulation intégrée des mobilités quotidiennes et résidentielles MobiSim, en vue d’étudier l’impact de modifications de la forme urbaine sur lesdites mobilités.

 

Répondre aux enjeux de la transition socio-écologique

Les modèles de simulation qui sont développés permettent de répondre à des questions d’aménagement très diverses, par exemple :

  • Comment structurer le développement résidentiel en limitant la consommation foncière tout en garantissant une bonne accessibilité aux aménités urbaines et paysagères à différentes échelles, de la région urbaine à l’îlot urbain ?
  • Un développement résidentiel organisé autour des gares/haltes ferroviaires périurbaines est-il plus intéressant qu’une densification de l’agglomération urbaine principale au regard de critères tels que la préservation de la biodiversité, la fraîcheur urbaine, l’exposition aux nuisances, ou encore le développement de l’agriculture urbaine ?
  • Quels sont les liens entre forme urbaine et consommation d’énergie (éclairage, chauffage) et quelle résilience pour un réseau de distribution fractal ?