Julie Gravier étudie les dynamiques de peuplement sur le temps long. Deux questions animent ses recherches : pourquoi et comment les systèmes de peuplement perdurent en des mêmes lieux pendant des durées particulièrement longues ? Quel est le rôle politique des individus et des collectifs dans la pérennisation du fonctionnement social et de l'organisation spatiale des systèmes de peuplement ? Son objectif est de comprendre les manières dont les sociétés habitent la Terre en tenant compte des dynamiques de très longue durée et des effets de décalage temporel de certaines décisions sur d’autres processus. Pour cela, elle travaille à partir de cas d’étude diversifiés de par leurs inscriptions chronologiques et culturelles, principalement à des échelles locales à macro-régionales.
Après avoir soutenu une thèse intitulée Deux mille ans d’une ville en système. Proposition d’une démarche appliquée au cas de Noyon soutenue à l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, Julie Gravier a effectué plusieurs post-doctorats dont le dernier à l’École des hautes études en sciences sociales et a obtenu le concours CNRS en 2024.