La soutenance aura lieu à 14h dans la salle des thèses se situant au RDC de la Maison des Sciences de l’Homme de Dijon (6 esplanade Erasme, à Dijon). Cette thèse a été réalisée sous la co-direction de Thomas Thévenin et Nadège Martiny.

 

Composition du jury

BADARIOTTI Dominique, Professeur, Université de Strasbourg (Rapporteur)

JOSSELIN Didier, Directeur de recherches CNRS, ESPACE (Examinateur)

MARILLEAU Nicolas, Ingénieur de recherches IRD-UMMISCO, UPMC (Co-encadrant)

MARTINY Nadège, Maître de conférences, Université de Bourgogne-Franche-Comté (Co-directrice)

SANDERS Lena, Directrice de recherches CNRS, Géographie-Cités (Rapporteur)

THEVENIN Thomas, Professeur, Université de Bourgogne-Franche-Comté (Directeur)

 

Résumé

A partir des enquêtes, le trafic n’est pas une donnée, mais il est plutôt construit à partir d’hypothèses portant sur les relations entre des origines et des destinations. Plus proche de la mesure, il apparait alors intéressant de partir de données de comptages issues de capteurs urbains en vue de reconstruire un trafic routier sur un ensemble de tronçons routiers plus important. Notre postulat de départ part de ce constat. L’insertion de ces données d’observations pour la mesure du trafic routier fournit l’opportunité d’expérimenter les potentiels d’exploitations des capteurs pour estimer les niveaux de Pollution Atmosphérique Automobile (PAA) à l’échelle intraurbaine. Cependant, il est alors nécessaire d’en modifier la nature de la mesure en vue d’extraire une information sur la circulation routière, ce qui n’a pu être envisagé qu’à travers la construction d’un modèle de simulation multi-agents. D’une manière plus générale, en partant de la donnée, c’est une démarche de construction de la connaissance sur les émissions de PAA qui est abordée tout au long de ce travail.

La mise en œuvre de la démarche de modélisation SCAUP (Simulation multi-agents à partir de Capteurs Urbains pour la Pollution atmosphérique automobile) a été réalisée en trois temps : 1. En se focalisant sur les dispositifs de quantification du trafic routier à travers les capteurs urbains ; 2. En proposant une démarche de modélisation et de simulation de ces données pour le trafic routier ; 3. En se rattachant aux référentiels nationaux utilisés par les AASQA pour le calcul des émissions de PAA. L’ensemble se lie et s’intègre au sein d’une matrice technique qui constitue la colonne vertébrale de ce manuscrit à travers trois dispositifs interdépendants : la quantification, la modélisation et l’évaluation. Ce travail s’inscrit dans une démarche expérimentale de simulation du trafic routier pour le calcul des émissions de PAA. Parrainé par l’AASQA locale ATMOSF’AIR BOURGOGNE, il s’inscrit aussi dans une optique de recherche appliquée en appui de ces organismes en charge de la surveillance de la qualité de l’air. A l’heure où le big data entre dans de nouveaux questionnements quant aux capacités des chercheurs à en extraire une connaissance, nous proposons une démarche géographique en vue de replacer la donnée au centre d’une démarche de simulation originale du trafic routier (data-driven).