La soutenance se tiendra à Besançon le 25 septembre 2020 à 14h, salon Préclin, UFR SLHS.
Cette thèse a été réalisée sous la direction de Cécile Tannier, Directrice de Recherche CNRS, Université de Franche-Comté, laboratoire ThéMA.
Composition du jury
Elsa Arcaute - Associate professor, CASA, University College London - Rapportrice
Giovanni Fusco - Chargé de recherche CNRS HDR, laboratoire ESPACE, Nice - Rapporteur
Didier Josselin - Directeur de recherche CNRS, laboratoire ESPACE, Avignon - Président du jury
Julien Perret - Directeur de Recherche du Développement Durable - Examinateur externe
Pierre Frankhauser - Professeur émérite, Université de Franche-Comté, laboratoire ThéMA - Examinateur interne
Stéphane Roux - Maître de Conférence HDR, ENS de Lyon, laboratoire de Physique - Co-directeur de thèse
Résumé
En tant qu’être humain, il nous est aisé de juger visuellement du caractère dispersé ou concentré d’une distribution. Pour autant, la formalisation quantitative de nos impressions est problématique. Elle est tributaire des échelles d’analyse choisies. Cette dépendance des indicateurs aux échelles a changé de statut. Initialement considérée comme un frein à la connaissance, elle témoigne à présent de l’organisation multi-échelle des distributions étudiées. L’objectif central de cette thèse est d’approfondir les limites et l’apport des indicateurs multi-échelles et trans-échelles à l’étude des distributions spatiales des implantations humaines. L’analyse spatiale vise à comparer les distributions spatiales à une répartition uniforme. La manière dont on s’éloigne de cette référence est utilisée pour caractériser l’organisation multi-échelle des distributions analysées. L’application de ces méthodes aux implantations humaines n’a pas été satisfaisante. Le recours à une référence exogène n’est pas adapté à des distributions très inégalement concentrées dans l’espace. L’analyse fractale, fréquemment utilisée en géographie urbaine, considère que les distributions analysées sont leur propre étalon de mesure. Les dimensions fractales mesurent la façon dont l’espace occupé par celles-ci évolue à travers les échelles. Ce type d’analyse requiert une régularité entre les échelles, l’invariance d’échelle dont l’existence n’est pas vérifiée sur l’ensemble des territoires. L’analyse trans-échelle généralise les principes de l’analyse fractale à toutes les distributions et permet de caractériser l’inégale concentration des implantations humaines dans les territoires ruraux et urbains.