Membres du jury
Lena SANDERS, Directeur de recherche CNRS, UMR 8504 Géographie-Cités, Paris
Isabelle THOMAS, Directeur de recherche au FNRS et Professeur à l'Ecole de Géographie, Université catholique de Louvain, Belgique - Rapporteur
Geoffrey CARUSO, Professeur associé à l'Université du Luxembourg - Rapporteur
Richard STEPHENSON, maître de conférences à l'Université de Franche-Comté, Besançon
Pierre FRANKHAUSER, professeur à l'Université de Franche-Comté, Besançon - Directeur de thèse
Cécile TANNIER, chercheur CNRS, UMR 6049 ThéMA (CNRS-Université de Franche-Comté), Besançon - Co-directrice de thèse
Extrait du pré-rapport de Geoffrey Caruso
La thèse (rédigée en anglais) vise à comprendre comment la structure institutionnelle, en particulier le pouvoir de négociation relatif entre les « développeurs urbains » (agences privées) et les autorités publiques, peut conduire à des formes de développement résidentiel différentes, plus ou moins compactes ou dispersées. Pour aborder cette question, Stephan Kamps a développé un modèle de simulation (intitulé PARDISIM) représentant le processus de négociation entre une autorité publique et un développeur privé. De cette négociation entre deux agents résulte l'urbanisation de différentes parcelles et donc une forme de développement urbain. L'auteur propose une application du modèle en trois lieux : Lingolsheim en France, Chorley en Angleterre et Malden- Groesbeek aux Pays-Bas.
Le développement du modèle de simulation et son application constituent une originalité méthodologique de la thèse. Le modèle fait appel à la théorie des jeux qui est ainsi liée à l'émergence de formes urbaines, cela constitue à mon sens une innovation méthodologique très intéressante en géographie. Autre atout intéressant est le fait de considérer explicitement le rôle d'agents institutionnels sur la croissance urbaine. D'une manière générale, la littérature sur la croissance résidentielle est largement tournée sur la demande des ménages, la constitution de l'offre est moins analysée et moins souvent encore intégrée dans des modèles de simulation. La thèse apporte clairement une plusvalue à la littérature donc en occupant une niche scientifique peu convoitée. Elle apporte un éclairage sur l'impact des processus de négociation sur la forme urbaine, négociation entre acteurs qui sont difficilement observables mais dont on pressent l'impact dans la pratique sur l'aménagement des villes.