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L’article « Grasping darkness: the dark ecological network as a social-ecological framework to limit the impacts of light pollution on biodiversity » publié dans la revue « Ecology and Society » dans lequel Dany Lapostolle est co-auteur a été identifié par la Direction générale de l’environnement de la Commission européenne comme une contribution importante à la lutte contre la pollution lumineuse. Son service « Science for environment policy » le présente dans sa newsletter du 14 octobre 2021 pour le diffuser auprès de ses 25 000 correspondants à l’échelle de l’Union Européenne.

Pour tous ses effets négatifs avérés, la lumière artificielle nocturne est désormais considérée comme une pollution à part entière – la pollution lumineuse. Parmi les multiples effets de cette pollution, la fragmentation et la perte des habitats sont actuellement une préoccupation centrale, tant pour les sciences de la conservation que pour les sciences du territoire.

Les travaux en géographie environnementale et aménagement de l’espace montrent que, jusqu’à présent, les politiques territoriales de préservation de l’environnement nocturne peinent à saisir l’ensemble des effets de la pollution lumineuse. En intégrant les processus écologiques associés aux paysages nocturnes dans la planification de la conservation de la biodiversité, le concept de « réseau écologique sombre » offre une double perspective pour une préservation intégrée de l’environnement nocturne : lutter contre l’homogénéisation des paysages et la fragmentation des habitats d’une part, et insérer les théories de la conservation dans les pratiques ordinaires d’aménagement d’autre part. L’ancrage du réseau écologique sombre dans les territoires nécessite l’articulation des échelles et niveaux de l’action en matière de préservation de l’environnement nocturne. Négocier cet « atterrissage » du concept est l’enjeu de la « territorialisation », méthode pratique qui consiste à mettre l’action publique en adéquation avec les systèmes de valeurs et de représentations liés aux dimensions physique, écologique, environnementale mais également historique, sociale, économique, politique et symbolique des territoires

 

Samuel Challéat, Kévin Barré, Alexis Laforge, Dany Lapostolle, Magalie Franchomme, Clélia Sirami, Isabelle Le Viol, Johan Milian, Christian Kerbiriou, 2021. Grasping darkness: the dark ecological network as a social-ecological framework to limit the impacts of light pollution on biodiversity. Ecology and Society 26. Accès