En explorant les données de l’enquête déplacements de Grande-Bretagne de 2002 à 2017, cette recherche pilotée par Benjamin Motte-Baumvol étudie la mobilité quotidienne à l'échelle d'une semaine plutôt qu'à partir des « journées-type » habituelles, afin de mieux rendre compte de nos vies de plus en plus éclatées.
Le mode de vie dominant des années 1970 (métro, boulot, dodo) a été bouleversé par des changements sociaux et techniques fondamentaux. Les lieux dans lesquels nous exerçons nos activités se multiplient et nos déplacements contraints s’émancipent grâce aux nouvelles pratiques « à distance ». Mais notre organisation quotidienne se complexifie et ces tendances semblent conduire vers toujours plus de déplacements carbonés.
L’objet de cette recherche est de comprendre en quoi les évolutions contemporaines qui touchent les modes de vie et les conditions de travail des actifs entrainent des adaptations dans les déplacements quotidiens et leur orchestration au sein du ménage. Trois dimensions des modes de vie sont étudiées : l’influence du lieu de travail et de la pratique du télétravail sur les déplaclements, le rôle des achats en ligne et enfin l’accompagnement des enfants au sein des couples d’actifs. L’analyse des données quantitatives va permettre de décrire ces pratiques, de comprendre leurs interactions et de savoir si elles permettent de réduire les déplacements et les émissions de CO2 associées.