L'AGFC (Association des étudiants de géographie de l'UFC) organise un Café géo sur la ruralité en présence d'Yves Krattinger (Président du Conseil départemental de Haute-Saône) et d'Emmanuel Faivre (Directeur Général des Services, Département de Haute-Saône), auteurs de l’ouvrage "Ruralité : stop ou encore ?", le mardi 21 janvier 2020 à 19h00 à la Brasserie du commerce, 31 rue des granges, Besançon.
Yves Krattinger est depuis 2001 Président du Conseil départemental de la Haute-Saône (237 000 habitants). Au cours de ses différents mandats locaux et en tant que Sénateur de 2003 à 2014, il s’est spécialisé dans l’organisation et l’action des collectivités territoriales : rapporteur de plusieurs missions sénatoriales, président du comité de pilotage des États généraux de la Démocratie Territoriale en 2012 et hôte du Comité intergouvernemental sur la ruralité en 2015.
Emmanuel Faivre est docteur en géographie et en aménagement du territoire de l’Université de Franche-Comté. Il est directeur général des services du Département de la Haute-Saône depuis 2012.
Faivre, E., Krattinger, Y. (2019). Ruralité: stop ou encore? Neuilly-sur-Seine : Atlande. (Coup de gueule et engagement)
La ruralité est-elle condamnée à la sclérose ou emprunterons-nous le chemin de sa renaissance ? A partir d’une introspection issue d’une longue pratique de terrain, les auteurs posent des diagnostics sans concession sans se focaliser uniquement sur les symptômes médiatiques et superficiels. Ils formulent aussi onze propositions concrètes et opérationnelles mobilisables à très court terme pour créer un premier électrochoc visant à préparer un changement plus profond.
Pour les auteurs, "respecter le monde rural, c’est aussi se poser la question de son utilité. C’est définir les prérequis obligatoires pour qu’il soit compétitif. C’est aussi ne pas renoncer à peupler le monde rural, à y investir massivement sans quoi il est condamné. En effet, il n’est pas qu’un coût, qu’une charge. Il doit être considéré comme un investissement d’avenir pour le pays. L’Etat n’a pas fait l’effort de se questionner en ces termes alors même qu’il l’a fait pour les métropoles. Tout le monde s’accorde à dire qu’il ne faut pas opposer urbain et rural mais l’Etat par l’absence de réflexion étayée sur le monde rural nourrit cette opposition. C’est ainsi que le ressentent de plus en plus les acteurs ruraux."
De simples soins palliatifs ne suffiront pas ! il y a urgence à décréter le rôle central de la ruralité dans la cohésion et l’équilibre de notre collectif national. Il y a urgence à lui appliquer une cure de jouvence pour la régénérer afin qu’elle devienne une ruralité moderne, solide et offensive.