Périodiquement, les géographes éclatent en spécialisations liées aux évolutions scientifiques et aux fluctuations idéologiques. Consécutivement, cet éclatement entraÎne des tentarives de réunification. En 1978- 1980, au début de la phase actuelle d'éclatement, trois axiomes de la géographie (chorologique, de situation , chronologique) étaient proposés pour remplacer les principes vidaliens unifïcateurs de la géographie. Le mécanisme de base des axiomes, la différenciation /différentiation, était exact, mais la formulation de l'axiome chorologique était circulaire. Celui-ci a été reformulé sous la forme de deux défïnirions chorologiques de l'objet de la géographie servant de fondement à une logique. Cette dernière n' est pas une énième tentative de réumfïcation des géographies mais un point de départ pour créer un langage permettant la communication entre les géographies. Les deux autres axiomes qui renvoient à des principes qui ne sont pas propres aux géographies sont abandonnés.

L'expression "analyse spatiale" est vague en géographie, mais deux champs de pratiques complémentaires aident à la préciser: il y a, d'une part, l' analyse spatiale exploratoire, qui est, comme l'illustre la chorématique, le questionnement de quelques données géographiques mystérieuses (quel sens ont-elles?}, d'autre part, peut-être moins intentionnelle, quoique la généralisation cartographique en fournisse un exemple intensif, l' analyse spatiale constitutive, ou l'acceptation des données dans leur disposition spatiale (ces signes sont en relation cartographique). L'une et l'autre analyses sont fertiles car le scientifique, géographe ou cartographe, loin de se contenter des données, ressent immédiatement à travers elles ce qu'elles représentent du monde réel, les prend naturellement comme manifestations de phénomènes géographiques. Leur automatisation en revanche est rendue délicate par le fait que les données numériques n'évoquent rien à l'ordinateur et que leur indigence (des traces au lieu de formes, des listes au lieu de répartitions) les éloigne des référents attendus par l'utilisateur. Le sens géographique des données numériques, s' il n'est pas stocké, se laisse cependant rappeler à partir d'elles grâce à l' attitude du chercheur en sciences de l'information géographique, attitude que nous décrivons ici, d' un point de vue d'ordre épistémologique, sous le nom de phénoménologie.

L'une des limitations majeures des modèles de données spatiaux actuels est leur pauvreté quant aux possibilités de gérer plusieurs représentations différentes des mêmes objets géographiques selon différents points de vue ou selon différents niveaux de résolution. Dans cet article , nous identifions tout d'abord quels sont les besoins induits par la présence de représentations multiples des mêmes objets puis nous proposons des concepts permettant d'associer plusieurs représentations à un objet, de décrire la validité des associations topologiques, de relier des objets qui se correspondent à différentes résolutions et enfin, de décrire et d'interroger les objets et leurs attributs à des niveaux de résolution sémantique différents.

Les territoires regroupent des entités spatio-temporelles dont le fonctionnement repose sur les rapports établis entre différentes catégories d'acteurs. Les différentes bases de données qui les décrivent, rendent cependant peu compte de cette complexité induisant à terme une exploitation partielle d'un pottentiel informationnel cependant très riche. Ainsi, les données territoriales sont souvent réduites à leur seule dimension graphique, la mise en cohérence de bases de données hétérogènes pose des problèmes sémantiques et structurels conséquents, les résultats de leur exploitation sont faiblement pérennisés. Bon nombre des problèmes identifïés trouvent leur origine dans un manque de conceptualisation à l'amont des phases pratiques d'exploitation, lors des étapes de modélisation et de structuration des bases de données.
L'objectif de cette recherche est de proposer une méthodologie de structuration de bases de données spatio-temporelles basée sur:
-une approche systémique de la conceptualisation des relations entre entités territoriales et acteurs ;
- la proposition d'une structure d'accueil des données générique prenant appui sur l'approche systémique amont et indépendante des applications aval;
- un formalisme de modélisation intégrant la dimension spatio-temporelle des entités.

Malgré les bienfaits reconnus de l'approche conceptuelle pour la modélisation d'applications , les modèles conceptuels spatio-temporels existants ne satisfont pas les besoins des concepteurs. Dans cet article nous présentons brièvement le modèle MADS selon trois axes: concepts structurels, concepts spatiaux, concepts temporels. L'orthogonalité des concepts permet d' obtenir un modèle à la fois simple (puisque ces concepts sont indépendants) et puissant (puisque les concepts peuvent être combinés librement). Le modèle a été implanté et des traductions existent vers d'autres modèles opérationnels.

Notre démarche consiste à lier deux techniques sans rapport apparent: bootstrap et indicateurs locaux. Le bootstrap est une méthode de rééchantillonnage destinée à observer la stabilité de toute mesure statistique; les calculs d'indicateurs locaux consistent à itérer un calcul de lien entre variables en sélectionnant successivement le voisinage spatial des unités étudiées. Dans les deux cas, l'analyse ne se fonde plus sur un modèle unique mais sur une grande série de sous-échantillons. Sous cet angle, les indicateurs locaux servent à observer la stabilité spatiale de toute mesure statistique. Nous tentons de montrer leur intérêt par rapport à un modèle global, à travers un exemple précis: la relation entre densité de population et mobilité quotidienne des actifs en Franche-Comté.

L'expression « décision paysagère » paraît de sens commun. Cependant, elle ne laisse pas d'être équivoque. Elle suggère d'abord que l'on considère l'état actuel d'un contexte donné, sans prendre en compte 1 'évolution plus ou moins rapide du milieu naturel: 1 'on ne saurait donc distraire arbitrairement un instant d'un processus en cours. Ensuite, ladite expression suggère que le paysage trouve en lui-même sa propre fin. Enfin, elle suppose que toute décision à 1 'endroit de 1 'environnement entraîne des conséquences prévisibles, probables, voire certaines, suivant une logique causale, soit un enchaînement de principes et d'effets purement linéaire, sans tenir pour décisif son caractère systémique: toute démarche dans l'espace et dans le temps implique un certain nombre d'aléas ...

Cette recherche propose la mise en place et l'exploitation opérationnelle d'un système d'information géographique (SIG) spécifique à l'estuaire de la Seine à travers une base de données géographiques plurithématiques. L'objectif est de concevoir un système d'informations territoriales englobant la diversité des aspects environnementaux du milieu estuarien et présentant un caractère méthodologique transposable. Dans le cadre du programme national de recherche sur les zones humides, ce système a démontré son efficacité en améliorant la compréhension de ces zones par croisement pertinent d'informations géographiques.

Cet article présente un projet de recherche traitant de l'intégration d'une couche d' information de nuisances sonores dans un système d' information géographique. Après un développement sur l'état de la pollution sonore et les moyens au jourd' hui en vigueur pour la combattre, on va montrer les nouvelles perspectives offertes pour l'analyse spatiale des nuisances sonores. En confrontant l'exposition sonore du territoire à sa vulnérabilité au regard du bruit, on veut proposer un critère de décision spatialisé pour l'aménagement du territoire. Ce projet résulte d'une collaboration entre le Centre scientifique et technique du bâtiment CSTB) et l'équipe "système d' information géographique" de l'Institut de Géographie Alpine (Grenoble).

Les systèmes d'exploitation des micro-ordinateurs proposent aujourd'hui des intelfaces conviviales. En outre, certains micro systèmes d'information géographique offrent des possibilités intéressantes de développement par l'intermédiaire de << plug ins >> , dans les langages de programmation les plus courants (Pascal, C, Delphi .. .). C'est sur ces bases que nous avons pu compléter les fonctionnalités d' un micro système d'information géographique (requêtes spatiales, calcul d'itinéraire , gestion de données. cartographie ... ), par une série de modules statistiques et graphiques.< br/> Ces outils mettent à la disposition de l'utilisateur toutes les informations statistiques et représentations graphiques nécessaires à une analyse complète des données. En effet, les modules sont liés entre eux, ce qui permet d'aborder une étude sous plusieurs angles simultanément et de comparer les résultats de différentes méthodes. De plus, une mise à jour automatique de la carte s'effectue dès que l'on procède à une mise en classes à l'aide d'un des modules. On est donc en présence d'une complète interactivité système d'information géographique-cartes-statistiques.< br/> Mais on peut aller plus loin et envisager l'expérimentation d'autres outils graphiques, notamment pour l'exploitation des résultats d'analyses factorielles.

L'image est un élément-clé qui accompagne la démarche géographique dans ses multiples aspects: paysage lisible, télédétection ou plus largement appréhension spatiale des phénomènes. De ce point de vue , le traitement automatique de l'image présente un intérêt avéré, mais , malgré des atouts indiscutables, il ne rivalise pas encore en tous points avec la vision humaine dont l'adaptativité reste inégalée. Aussi avons-nous entrepris des travaux plaçant l'apprentissage comme terme central de l'analyse d'image. Ils sont conçus comme une confrontation entre approche cybernétique et approche géographique, cette dernière étant basée sur un rapport à l'espace prenant en compte ses dimensions objectale, fonctionnelle, et subjective. Nous avons notamment approfondi les concepts de représentation et de corrélation. Ces recherches débouchent sur un modèle fondé sur les notions d' apprenabilité et d'appropriation perceptive de l'environnement. Ce modèle éclaire d'un jour nouveau les relations que nous entretenons avec l'espace, objet de perception sensible et de structuration mentale, mais aussi la problématique même de la modélisation du système que constitue l'environnement dans son acception la plus globale.

Cette communication porte sur la migration de connaissances géographiques écrits vers un support numérique. Une telle migration peut se concevoir comme une hypertextualisation. Elle passe par l'examen de la relation entre le graphe et l'écriture géographique. L'exemple de la classifïcation des climats qui renvoie aux travaux de Humboldt permet de montrer comment la mutation de connaissances géographiques est liée à l'analyse de la relation entre graphe et graphie de la terre.

Les règles régissant les rapports entre nomenclature radiométrique et changement de résolution sont exposées ainsi qu'une méthode d'élaboration d'une taxonomie basse résolution à partir d'une nomenclature haute résolution. Un exemple de cartographie d'une région himalayenne à partir d'images de résolutions différemes illustre cet exposé.

Les observations de terrain sont fondamentales en télédétection: selon la finalité de l'étude, la description des paysages observés sera plus ou moins détaillée. Une simple reconnaissance des principaux postes d'occupation du sol demande peu d'indicateurs et ne nécessite pas une localisation à la tachèle près. En revanche, l'analyse du contenu des pixels en vue d'une modélisation statistique s'appuie sur une description thématique détaillée de points localisés très précisément. Dans ce cas les images utilisées doivent être correctement géoréférencées et la localisation sur le terrain se fait à l'aide d'un GPS différentiel. Reste le problème du choix des points à analyser ainsi que celui de l'observation de leur "contenu" . Nous présentons dans cet article une méthode qui vise à répondre à ces deux questions. Notre approche est fondée sur la technique du sondage systématique non-aligné. Cette dernière permet de tenir compte à la fois de la luminance des points observés et de leur localisation pour définir le plan d'échantillonnage. Les exemples présentés sont issus d'une étude réalisée sur les sandurs de la presqu'île de Brøgger au Svalbard nord-occidental (images SPOT XSP ).

L'objectif de cet article est de voir dans quelle mesure l'analyse d'images satellitaires peut contribuer à l'étude de la croissance urbaine dans notre pays. Nous avons constaté que la ville d'Oran , deuxième ville d'Algérie, présente des zones d'extension privilégiées (à l'est et au sud) ; cependant cette dynamique bien souvent démesurée , s'est faite sans souci préalable de la "qualité urbaine". Cette étude comporte deux parties: a) nous commençons par mettre en évidence l'ampleur de cette croissance, souvent non planifiée, et la rapidité de son développement, tout en situant les directions prioritaires. Cet exercice est élaboré sur la hase de classifïcations faites sur deux images satellitaires multispectrales (spot XS 1986, et 1995): b) dans un travail complémentaire, en cours d'élaboration , nous essayons de faire des projections futures quant au devenir de cette frange urbaine et à sa capacité à accueillir des opérations de réaménagement.

Dans les Pyrénées les estives sont les pâturages d'altitude. Milieux sensibles, en pleine mutation , convoités et enjeux d'une économie fragile, ils font l'objet d'une attention particulière. Dans cette optique, leur connaissance fine est plus que jamais nécessaire afin de réaliser des diagnostics pastoraux pertinents. Ceux-ci impliquent de disposer de cartes des compositions végétales en relation avec leur valeur pastorale sur de grandes superficies. L'acquisition de cette information peut être facilitée par l'utilisation de la télédétection qui permet de produire des cartes thématiques de l'occupation du sol dans une perspective appliquée (cartes des valeurs pastorales, de la charge animale potentielle .. .).

Des procédures d'échantillonnage photographique et d'analyse systématique des clichés ont été développées par les géographes bisontins à partir de plusieurs études concernant les milieux tempérés. Le travail présente une adaptation de la méthode à un milieu essentiellement abiotique. Les paysages d'un bassin partiellement englacé du Svalbard (Loven Est) ont fait l'objet, en 1998, de relevés à très grande échelle selon un double échantillonnage spatial et temporel. La structure de la banque d'images et les principes de son exploitation sont ensuite exposés.

L'objectif de cette contribution est d'identifier les lieux de concentration spatiale d'accidents de la route sous la forme de :ones noires plutôt que de points noirs. L'application d'une méthode géographique d'analyse basée sur des mesures locales d'autocorrélation spatiale permet de localiser ces zones noires. La pertinence de la méthode est considérée, et une étude de la sensibilité des résultats à différents niveaux de contiguïté et à plusieurs fonctions de pondération est proposée. Les résultats sont également comparés à ceux obtenus par une mérhode statistique de lissage par noyau. L'application de la méthode à quelques routes montre concrètement son adéquarion et son applicabilité au problème de la localisation des zones noires.

L'analyse géographique du risque routier est une approche mineure en accidentologie. Pourtant, la prise en compte de l'espace à travers les notions de proximité, distance, localisation, doit pouvoir mettre à jour des facteurs d'insécurité, notamment des facteurs liés à l'environnement de l'accident de la route. Actuellement, le développement de hases de données spatiales et leur intégration dans des systèmes d'information géographique sont en augmentation. Or, leur exploitation nécessite l'utilisation de méthodes d'analyse adaptées d'une part, à la nature et à la richesse de l'information et d'autre part, aux problèmes de diagnostic et d'estimation du risque routier.
Notre réflexion, conduite sur le territoire de la communauté urbaine de Lille, porte sur les problèmes d'estimation du risque par des méthodes spatiales: problème d'échelles d'observation du risque et d'agrégation de données, choix des estimateurs du risque, intégration de caractéristiques spatiales comme facteur d'insécurité.

L'identification visuelle de structures spatiales à partir d'un semis de points est une tache délicate , pour peu que le nombre d'individus soit élevé. Cet article présente et compare deux méthodes permettant d'améliorer significativement la représentation graphique de données spatiales ponctuelles. La première repose sur un carroyage spatial, tandis que la seconde est basée sur l'estimation d' une fonction de densité de Kernel au sein de fenêtres mobiles. Ces deux méthodes sont appliquées aux accidents de route dans la Communauté urbaine de Lille.

L'article présente une méthode d'analyse exploratoire d'un semis de points issue de la "Machine d'Analyse Géographique" (CAM) de Stan OPENSHAW. Elle permet d' ident(fïer de manière automatisée des concentrations locales significatives d'évènements localisés dans /'espace géographique. À titre d'exemple, la méthode est appliquée aux accidents de la route ayant eu lieu dans la Communauté Urbaine de Lille.

Tous nos déplacements sont contraints par la structure des réseaux de transport. Or, par l'inégalité de leurs performances (desserte spatiale, v'itesse de déplacement), ces réseaux tendent à rendre l'espace non homogène et non isotrope , c'est-à-dire non euclidien. La géométrie traditionnelle semble donc de plus en plus inadéquate pour modéliser l'espace tel qu'il est vécu. Aussi, afin de prendre en compte les modifications dans les interrelations entre les lieux qu'induisent les réseaux, nous proposons une analyse de leurs effets, basée sur la géométrie fractale, qui ne postule pas l'homogénéité de l'espace et qui, de ce fait ,fournit une grille de lecture différente. Nous analyserons tout d'abord les conséquences de la structure des réseaux en termes de desserte spatiale, puis nous tenterons de voir comment la qualité d'accessibilité à un semis de sites d'offre de service dépend de la morphologie et des fonctionnalités du réseau qui relie ces sites.

Durant près de deux siècles un exode rural massif a affecté les arrière-pays de la moyenne vallée du Rhône et engendré un important flux migratoire des campagnes vers les villes. Les soldes migratoires ont fait l'objet de nombreux travaux, mais les trajectoires suivies par les migrants entre les régions émettrices et réceptrices sont mal connues.
Afin de les reconstituer, les patronymes rares originaires des arrière-pays sont utilisés comme des traceurs permettant de suivre une diffusion sur une longue période. L'information patronymique nécessaire a été recueillie dans les annuaires téléphoniques, et les résultats ont été interprétés à l'aide d'un modèle gravitaire. Il ressort que si la plus grande partie des courants migratoires s'est dirigée vers les grandes villes les plus proches, conformément au modèle, des logiques spatiales particulières sont mises en évidence par l'analyse des résidus au modèle.

L'étude s'intéresse à la ville du point de vue du bâti, de sa forme tant planimétrique que volumétrique , de la configuration de son emprise sur le sol, du parcellaire , de l'architecture, etc. Il s'agit de quantifier l'homogénéité morphologique interne qui caractérise tout tissu urbain. La méthode d'analyse proposée s'applique à décomposer la ville en systèmes d'éléments sémanriquement identifiés. L'ensemble de ces systèmes est appelé méta-système et correspond à l'ensemble des couvertures d'un SIG. A travers deux indicateurs, l'écart morphologique et le raux d'irrégularité (différentiel), il est possible de mesurer combien une morphologie est régulière.

Le concept de résilience provient de la physique, puis il a été transféré en écologie. Actuellement le sens donné à la résilience en écologie est la capacité d'un système à intégrer dans son fonctionnement une perturbation sans pour autant changer sa structure qualitative. Le degré de résilience d'un système par rapport à un événement perturbateur ne préjuge en rien du retour à son état antérieur après une perturbation. Elle implique que le système parvient à intégrer la perturbation, voire à en tirer avantage et , ainsi, améliorer son fonctionnement. Il s'agit ici d'un transfert de ce concept en géographie, à travers une étude de cas qui est la dynamique du système spatial du Comtat pendant deux périodes perturbées: les crises agricoles de la deuxième moitié du XIXe siècle et les difficultés économiques récentes. La nouvelle donne européenne a mis, en effet, l'agriculture comtadine en position défavorable ,face à des concurrents plus compétitifs. Afin de mettre en évidence différents critères qui interviennent dans le degré de résilience d'un système spatial, une formalisation qualitative en différentes phases dynamiques a été effectuée.

La recherche analyse la notion de risque et développe un possible outil pour étudier les systèmes urbains. L'évaluation et la gestion des risques territoriaux ont été approfondis dans le détail par beaucoup de contributions, qui concernent le rôle de l'aménagement territorial dans les stratégies de prévention . Dans une structure urbaine l'approche est différente dès lors que l'événement dommageable n'est pas accidentel mais structurel et le risque strictement lié au comportement des systèmes sociaux. Dans ce papier le sujet a été considéré d'un point de vue analytique, dans l'intention de développer un outil d'investigation capable de tenir compte de l'aspect multidimensionnel des phénomènes qui produisent le risque et de la nature complexe du risque même. L'analyse du risque peut raisonnablement appartenir au débat qui concerne la vulnérabilité, du moment que des aspects tels que prévention et sécurité en milieu urbain sont absolument importants. Le papier propose une réponse à la question induite par ces principaux aspects du risque, en essayant de dépasser l'approche traditionnelle de l'analyse du risque fondé sur les logiques additives et compensatoires. Sont proposées deux applications: une investigation micro-échelle visant à la détermination des relations entre morphologie urbaine et pollution de l'air causée par l'automobile et une étude à l'échelle urbaine pour la construction d'une structure analytico-descriptive des conditions de risque engendrées par la présence simultanée de différents facteurs critiques.

Cet article présente l'évolution des localisations indusrrielles au sein de l'agglomérarion rouennaise de 1976 à 1992. Il s'appuie sur plusieurs indicateurs statistiques qui mettent en évidence une dispersion spatiale du secteur d' activité liée à la diminution du nombre d'établissements et de salariés au cours de la période, mais également à l'appropriation de nouveaux sites par une certaine catégorie d' industrie.

Ce travail présente un modèle gravitaire, proposant une formulation qui se place dans le sillage des modèles de potentiel selon lesquels la différence d'opportunités offertes dans chaque centre de la zone d'étude constitue une mesure dont est fonction l'aptitude à l'émigration entre les communes de la région Basilicate. On propose cette application pour reconstruire et interpréter les flux migratoires, donc contribuer à l'explication des dynamiques régionales du Basilicate qui sont typiques d'une région intérieure de l'Appennin du Sud de l'Italie où la morphologie complexe du territoire devient un facteur aux effets évidents. La formulation du modèle présente des aspects d'innovation surtout pour la procédure de calibrage et de sélection des variables que l'on a étudiées dans la phase analytique de la recherche.

Cette étude a pour principal objectif d'identifier l'existence et l'nfluence des mutations économiques sur l'organisation territoriale au niveau global en termes d'organisation des systèmes productifs et le choix de localisation. Peu d'études ont été menées dans ce domaine, sans doute à cause de l'insuffisance de données et le caractère spécifique des nombreux systèmes territoriaux locaux. Ce constat nous a amené à proposer une méthodologie apte à enrichir les connaissances dans ce domaine.
Les travaux ont porté sur:
•les apsects théoriques touchant aux nouveaux modèles d'organisation territoriale, tels le paradigme des réseaux, l'impact de la globalisation économique sur les systèmes de production, l'internationalisation.
•les aspects empiriques par le biais de l'analyse des systèmes productifs de deux régions italiennes (Latium et Abruzzes), très peu étudiées mais pour lesquelles l'évolution récente a montré des mutations profondes. notamment au niveau des petites et moyennes entreprises avec une adaptation des systèmes locaux à répondre aux ajustements induits par l'évolution du système économique global. Ces deux cas ont été analysés par le biais d'un questionnaire adressé à un échantillon d'entreprises. La nouvelle loi sur la confidentialité limitant étroitement l'exploitation de nombreuses sources, les travaux se sont essentiellement appuyés sur les données fournies par les grands organismes officiels (Institut central de la Statistique, Union des chambres de commerce). Un certain nombre d'indicateurs ont pu être idemifiés dans le but:
• de fournir des données aux cas étudiés,
• de permettre une simplification du champ statistique et d'en extraire l'échantillon.
A terme, le questionnaire a permis d'identifier les caractéristiques générales des entreprises, les relations dans lesquelles elles sont impliquées, d' idemifier et évaluer la pertinence des facteurs de localisation.

Cet article emprunte une approche modélisée, visant à évaluer dans quelle mesure l'hypothèse selon laquelle le réseau national est un facteur du développement économique départemental s'avère empiriquement recevable, et à mesurer ses effets économiques. Il s'appuie sur l'estimation, par analyses de régression multiple, des coefficients de modèles mathématiques du type fonction de production agrégée, sur la hase d'observations départementales. Les résultats montrent que le PIB marchand et la productivité des activités marchandes dépendent significativement du niveau d'équipement en routes et autoroutes; que les disparités des niveaux de développement économique s'expliquent bien par les dotations routières départementales; et que toutes choses égales par ailleurs un accroissement de ces dotations se traduit par un surcroÎt d' activité. Ces effets du réseau national apparaissent plus prononcés dans les départements aux densités de peuplement et d'activités réduites ou moyennes.

La dissociation lieu de résidence-lieu d'activité (emploi, commerces, services .. . ) sert de fondement à la production de zonages fonctionnels comme les aires urbaines, les zones d'emploi ou les bassins de vie. Les migrations pendulaires sont le signe d'une concentration croissante des emplois, commerces et services dans les villes et d'une dispersion résidentielle autour de cellesci. Ce travail tente de situer la logique des déplacements intercommunaux dans différentes catégories d'espace (urbaines et rurales) en explorant plus particulièrement la façon dont plusieurs motifs de déplacement peuvent s' associer au cours d'une même séquence. L'hypothèse principale est qu' il existe des générateurs principaux de déplacement (tous ceux liés à /'emploi) sur lesquels se greffent des déplacements aux motifs secondaires. La principale source de données utilisée est l'enquête transports-communications IN RETS-INSEE de1993-1994 à laquelle seront appariées les données du recensement général de la population et de l'inventaire communal.

La coopération intercommunale prend des formes extrêmement variées en fonction du contexte local. L'étude consiste à évaluer la capacité de cette forme de coopération à développer une réelle intégration territoriale. Cet objectif implique notamment la mise en évidence de facteurs locaux susceptibles d'avoir une influence puis le système local qui les intègre.