Réseaux écologiques
Les enjeux de préservation de la biodiversité ont conduit à intégrer la notion de réseau écologique dans les démarches d’aménagement et de planification territoriale, à travers par exemple les Trames Vertes et Bleues. La modélisation des réseaux d’habitats écologiques sous la forme de graphes est mise en œuvre dans ce contexte, dans des recherches à l’interface entre géographie, écologie et aménagement. Le logiciel Graphab développé depuis 2012 joue un rôle fédérateur sur ce thème. Sa diffusion contribue au rayonnement du laboratoire dans les sphères académiques et professionnelles.
Les « graphes paysagers » utilisés comme aide à la décision en aménagement
Les recherchent portent ici sur l’usage des graphes paysagers (ou réseaux d’habitat) pour répondre à des questions opérationnelles commençant par « où ». Par exemple :
- Où les espèces animales seront les plus impactées par tel projet d’aménagement ?
- Où implémenter des mesures de réduction ou de compensation des impacts écologiques ?
- Où mettre en œuvre des dispositifs agroécologiques pour minimiser l’impact de ravageurs ?
A l’échelle de la planification spatiale, les recherches portent également sur la façon dont la croissance urbaine perturbe les réseaux écologiques, en fonction de scénarios différenciés mis en œuvre par des simulations spatiales. Les travaux menés conduisent aussi les membres de l’axe à des réflexions plus générales et de nature méthodologique, sur les freins à l’usage des modèles de connectivité dans les sphères opérationnelles, et sur la façon dont les acteurs territoriaux peuvent s’approprier ces outils pour identifier et gérer les réseaux écologiques.
Les réseaux d’habitat face aux données biologiques de terrain
La validation empirique des graphes paysagers nécessite une confrontation entre ces réseaux d’habitat construits à partir de données géographiques et les réponses biologiques mesurées sur le terrain. Les membres de l’axe mobilisent ainsi des données génétiques ou issues d’inventaires faunistiques pour valider les graphes paysagers à l’aide de méthodes de génétique des populations et d’écologie des communautés. Ces recherches sur les réseaux d’habitat s’enrichissent également par l’analyse de réseaux fonctionnels : flux génétiques, interactions plantes-pollinisateurs et hôtes-parasites.
Ces recherches interdisciplinaires mobilisent des partenaires issus d’autres unités de recherche nationales (Biogéosciences, Dijon ; LADYSS, Paris ; PRODIG, Paris ; EVS, Lyon) et internationales (PLUS, ETH Zürich), ainsi que des acteurs privés (ARP-Astrance) et associatifs (LPO).