Cette thèse a été réalisée sous la direction de Jean-Philippe Antoni, Professeur à l’Université de Bourgogne, laboratoire ThéMA et co-encadrée par Olivier Klein, Chargé de recherche, LISER Institute, Luxembourg.

La soutenance se tiendra à Besançon le mardi 16 juillet à 15h au Salon Préclin (UFR SLHS, 18 rue Chifflet).

 

Composition du jury

Francisco Escobar, Professeur à l’Université d’Alcala, Espagne (Rapporteur)

Giovanni Fusco, Chargé de recherche HDR au CNRS, France (Rapporteur)

Guy Engelen, Chercheur émérite VITO Institute, Belgique (Examinateur)

Bernhard Köppen, Professeur à l’Université de Koblenz-Landau, Allemagne (Examinateur)

 

Résumé

Le développement urbain apparait distinct selon sa localisation géographique, le contexte socio-économique, politique ou culturel dans lequel il s’ancre. Néanmoins, l’action d’urbaniser s’appuie sur un seul et même principe : construire des bâtiments pour l’habitation et les activités humaines. Par conséquent, l’objectif principal de ce travail de recherche est de déterminer si une part universelle du processus de développement urbain peut se distinguer d’une part spécifique, liée à une localisation géographique. Cette recherche s’intéresse plus précisément aux changements d’occupation du sol sur la zone transfrontalière Franco-Allemande. En effet, le contexte transfrontalier renforce les différences au sein de la zone d’étude. Cependant, l’importance des frontières internes européennes en tant que séparation, a diminué́ parallèlement au renforcement des accords et de la coopération entre les pays membres de l’Union Européenne. Un questionnement sur le caractère éventuellement homogène de cette zone a ̀ travers l’étude des processus de développement urbain à l’œuvre, est donc d’autant plus pertinent. Pour une meilleure compréhension du processus de développement urbain, une méthode spécifique basée sur l’utilisation de l’apprentissage automatique par arbres de décision (AD) a été́ élaborée. Elle vise à générer et calibrer les règles de transition nécessaires a ̀ la simulation par automate cellulaire (AC). L’apprentissage s’appuie sur les caractéristiques d’occupation du sol dans le voisinage des cellules urbanisées entre 1990 et 2006, ainsi que sur les caractéristiques intrinsèques de ces cellules (accessibilité aux pôles urbains majeurs, localisation dans l’un ou l’autre des pays frontaliers). Les résultats obtenus par l’analyse du jeu de règles mettent en évidence une influence de la spécificité́ nationale et de l’occupation du sol initiale dans certaines règles. Cependant, il apparait qu’une part du processus s’affranchit de l’une comme de l’autre des contraintes, tendant ainsi à une plus grande universalité. Une analyse plus détaillée de ces règles permet ensuite de dégager des critères de voisinage et d’accessibilité́ influençant positivement de l’urbanisation de chaque cellule, et de comparer leur importance suivant la nature des règles analysées (françaises, allemandes, transfrontalières). En résumé, l’apport de cette thèse se mesure à trois niveaux : (1) d’un point de vue théorique en proposant d’identifier un degré́ d’universalité́ dans les processus de développement urbain ; (2) d’un point de vue thématique en caractérisant l’influence de la localisation du développement urbain dans une zone frontalière et (3) d’un point de vue méthodologique en développant un modèle sur la base d’un couplage AD – AC qui a permis de générer et calibré automatiquement le modèles utilisé pour simuler le développement urbain dans ce travail de recherche.

 thèse Valentine