Composition du jury

  • P. Frankhauser, UMR ThéMA, Université de Franche-Comté,
  • A. Griffond-Boitier, UMR ThéMA, Université de Franche-Comté,
  • D. Mignot, IFSTTAR, Université Lyon II,
  • T. Ramadier, UMR SAGE, Université de Strasbourg,
  • C. Rhein, UMR Géographie Cités, Université de Paris-Diderot.

Résumé de thèse

La répartition spatiale des fonctions et des populations urbaines n’est pas due au hasard, elle peut mettre en évidence des inégalités qui interrogent nos sociétés démocratiques fondées avant tout sur le principe d’égalité. Celui-ci s’appuie sur les relations entre le « social » et le « spatial » qui consistent principalement à explorer les inégalités sociales dans les espaces urbains et ce qui est ressenti comme une injustice par les individus. Pour saisir ces dynamiques socio-spatiales, nous focalisons notre recherche sur l’histoire urbaine de Besançon, Mulhouse et Strasbourg ainsi que sur les rapports entre les habitants et leur environnement résidentiel. À l’aide des grandes bases de données géo-localisées de l’INSEE, nous étudions la distribution spatiale des ménages ainsi que son évolution sur une période de près de vingt années (de 1990 à 2007). Par ailleurs, nous cherchons à observer les différents modes d’habiter des Bisontins, c’est-à-dire leurs stratégies résidentielles ainsi que leurs pratiques et représentations spatiales à l’aide d’enquêtes de terrain. Cette thèse s’appuie donc sur une double approche : l’une macroscopique, historique et quantitative et l’autre microscopique et qualitative. Elle présente finalement les structures socio-spatiales des zones d’étude et les trajectoires des quartiers (plus précisément des IRIS) afin de montrer les diverses tendances d’évolution (gentrification, paupérisation…) dans une optique comparative. Des facteurs d’évolution spécifiques apparaissent également en lien avec la localisation des villes d’étude ainsi qu’avec leurs fonctions urbaines et sociales, leur organisation interne et leur taille. Les enquêtes révèlent, pour leur part, plusieurs règles comportementales qu’il s’agit de comparer compte tenu de la diversité sociale des quartiers. Ces informations collectées à partir d’enquêtes sont plus subjectives, mais elles complètent les données des recensements et leur donnent du sens. Au final, elles montrent que l’appartenance à un groupe socio-spatial ne détermine pas systématiquement les comportements résidentiels.

Mots-clés : dynamiques socio-spatiales, inégalités, comportements résidentiels, espace urbain, IRIS 2000, histoire urbaine, analyses factorielles, enquêtes de terrain.


Résumé de doctorat Kawtar Najib