La soutenance aura lieu le 1er décembre à 14h30, à l'UFR SLHS au salon Préclin, situé à l'UFR SLHS, rue Chifflet à Besançon. Cette thèse a été réalisée sous la co-direction de Jean-Christophe Foltête et Céline Clauzel.

 

Composition du jury

Marc ANTROP, Professeur Émérite, Université de Gand (examinateur)

Jacques BAUDRY, Directeur de Recherche, INRA (examinateur)

Céline CLAUZEL, Maître de conférences, Université Paris-Diderot (co-directrice)

Marianne COHEN, Professeure, Université Paris-Sorbonne, (rapportrice)

Jean-Christophe FOLTÊTE, Professeur, Université de Franche-Comté (directeur)

Thomas HOUET, Chargé de Recherche HDR, CNRS, (rapporteur)

 

Résumé

Le paysage constitue à la fois un cadre de vie pour les populations humaines et un support du cycle de vie des espèces animales. Les modifications du paysage induites par les dynamiques d'occupation du sol se répercutent sur ces deux dimensions, l'une esthétique et l'autre écologique. Ces logiques étant généralement étudiées dans des champs disciplinaires différents, peu de recherches ont porté sur la manière dont elles s'articulent selon les modifications des structures paysagères. Ce travail cherche donc à modéliser de manière rétrospective la coévolution spatiale des fonctions esthétique et écologique du paysage à partir de métriques spatiales basées sur des données d'occupation du sol. Il se focalise sur les changements intervenus dans les franges urbaines de deux agglomérations françaises (Besançon et Paris) durant les 30 dernières années.

La démarche adoptée a d'abord visé à modéliser, à partir des données d'occupation du sol, (1) les préférences paysagères d'un ensemble d'individus et (2) la connectivité écologique pour un ensemble d'espèces animales. En mobilisant de manière complémentaire des analyses statistiques multivariées et des analyses spatiales, le coeur du travail a ensuite consisté à étudier comment ces deux fonctions ont évolué de manière convergente ou divergente au cours du temps. Les résultats donnent de nouveaux éléments de compréhension des relations entre esthétique et écologie du paysage et amènent à s'interroger sur l'intérêt de la modélisation spatiale pour une gestion du paysage conciliant la préservation du cadre de vie des habitants et la conservation de la biodiversité.