Composition du jury

Jean-Philippe Antoni, Professeur de géographie, Université de Bourgogne, examinateur.

Dominique Badariotti, Professeur,  Université de Strasbourg, Rapporteur de la thèse.

Christian Grataloup, Professeur émérite, Université de Paris VII Diderot, Rapporteur de la thèse.

Nicolas Meynen, Maître de conférences, Université de Toulouse Jean-Jaurès, examinateur.

Serge Ormaux, Professeur de géographie, Université de Franche-Comté, directeur de la thèse.

Résumé de la thèse

ville these clementine thierry

Nombreuses sont les villes françaises à abriter des éléments d'architecture militaire (citadelles, casernes, bastions, murailles, etc.). Bien que les fonctions défensives à l'origine de ces ouvrages soient peu à peu tombées en désuétude, ceux-ci sont ancrés dans les tissus urbains des cités qui les abritent aujourd'hui encore. Ils participent des morphologies urbaines, des schémas fonctionnels et, plus globalement, de la manière dont la notion de ville est appréhendée Les villes font dorénavant face à de nouveaux enjeux qui poussent à renouveler les cadres au travers desquels elles sont approchées. L'étalement urbain, ses conséquences, la nécessité de tendre vers un urbanisme renouvelé et plus "durable" amènent à porter un nouveau regard sur les fortifications urbaines. Au-delà de son aspect symbolique, ce type d'architecture est marqué par des caractéristiques spatiales hors-normes (localisation, volumétrie, géométrie) qui engagent à l'analyser au travers des prismes méthodologiques et conceptuels que fournit la géographie. 

Comment l'héritage des fortifications urbaines peut-il aujourd'hui être mobilisé afin de créer un espace urbain cohérent tant sur le plan spatial que social ou symbolique et ainsi répondre aux aspirations des villes actuelles ?

La première partie de la thèse porte sur les enjeux auxquels les "villes fortes" sont aujourd'hui confrontées (modernisation, croissance, étalement urbain, etc.) et la manière dont leurs "ouvrages lourds" sont affectés.
La deuxième partie du travail s'attache à caractériser le phénomène des "villes fortes" en France aujourd'hui par le biais d'approches descriptives, empiriques et statistiques qui permettent de formaliser et d'analyser les logiques et les règles qui régissent le devenir des anciens ouvrages défensifs.
La dernière partie de la thèse étudie le potentiel d'urbanisation des zones et ouvrages militaires et propose de mesurer l'impact de leur transformation en logement dans le cadre d'un scénario prospectif de renouvellement urbain compact pour la ville de Besançon. Il s'agit d'évaluer les conséquences de telles mesures sur le schéma fonctionnel des villes et les formes urbaines.

L'ensemble de ces travaux montre l'intérêt, du recours aux ouvrages défensifs dans le cadre d'un urbanisme à la fois renouvelé, mais aussi plus "durable", en conformité avec les formes urbaines, les demandes contemporaines et les projets de ville.

 

Résumé à télécharger